LA scène nationale est marquée, ces derniers temps, par un regain sensible de la dynamique économique. Un volet que les observateurs considèrent relégué à l’arrière-plan par le passé.
Or, maintenant que les choix sont établis autour des modèles de société et de développement, le pouvoir semble se tourner, enfi n, vers la réalisation d’opérations concrètes accompagnées d’une communication claire en vue d’informer l’opinion publique.
Dans ce cadre, une confi rmation vient témoigner de l’intérêt porté aux projets tournés vers l’exportation, avec l’organisation de pas moins de 125 rencontres Business to Business (B to B) entre 40 exportateurs, chefs d’entreprise tunisiens et des acheteurs représentant 15 sociétés italiennes, polonaises et néerlandaises.
Organisées par le Centre de promotion des exportations (Cepex), ces rencontres constituent un premier rendez-vous qui devra être suivi d’autres en vue d’établir des partenariats solides et durables, tout en consolidant la balance commerciale du secteur textile-habillement.
En cette occasion, l’ambassadeur d’Italie à Tunis a révélé la bonne nouvelle d’un partenariat en phase de fi nalisation pour le lancement, au cours des prochaines semaines, d’un programme de formation de 4.000 Tunisiens qui devront travailler en Italie.
Une autre annonce tout aussi positive vient d’être faite rapportant les résultats d’une étude menée à l’issue d’une action concertée entre plusieurs départements ministériels tunisiens et l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à la mise en place d’un vaste programme d’autonomisation économique coordonné avec les bailleurs de fonds.
Toutefois, pour atteindre les objectifs escomptés, ces programmes d’autonomisation ont besoin de davantage de fi nancement, de logistique et d’accompagnement des bénéfi ciaires. Sans oublier l’obligation d’un suivi rigoureux et d’une gouvernance optimale des programmes par le biais d’opérations de coordination et de coopération entre toutes les parties prenantes. C’est indispensable pour les mener à bien.
Autre signe de l’intérêt des autorités tunisiennes à l’action économique : la participation aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Marrakech au cours desquelles les prévisions de croissance pour l’économie tunisienne, selon le rapport des Perspectives de l’économie mondiale, ont été évaluées à 1,3 % en 2023, contre 2,5 % en 2022, avant de pouvoir atteindre 1,9% en 2024.
Sans prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, on enregistre une confi rmation des signes prometteurs et une timide reprise économique qui exige, toutefois, la persévérance des Tunisiens pour espérer installer enfi n un cercle vertueux.